Au terme d’une nuit difficile,
nous nous réveillons dans le froid à 7h, heure où nous devions prendre notre
petit déjeuner. Nous sortons avec peu d’entrain de nos lits et nous nous
dépêchons d’enfiler le plus grand nombre possible de couches de vêtements. 10
minutes plus tard, Ronaldo, notre guide, débarque dans le dortoir. Il a l’air
de trouver la situation très drôle. C’est là qu’il nous annonce, mort de rire,
qu’en Bolivie il est une heure de moins qu’au Chili et que nous avons encore
une heure devant nous avant le petit-déjeuner. Très content de sa petite blague
il est retourné se coucher.
Dans notre groupe, certains étaient heureux de
pouvoir retourner au lit, d’autres désespérés de devoir passer une heure de
plus dans cet endroit. Il faut dire que la position idéale de ce refuge, au
bord de la laguna Colorada, a aussi ses inconvénients. Le confort du refuge est
minime. Nous avons donc eu le bonheur de dormir tous les 6 dans un même dortoir
avec pratique les toilettes dans la chambre (bonjour l’intimité). Mais ce sont
des détails sans importance. Le plus grand problème était le froid régnant dans
ce refuge. J’ai dormi avec mon sac de couchage et pas moins de 4 couvertures.
Quand enfin, le petit-déjeuner
est servi, les pancakes me font tout de suite oublier la nuit passée et une
nouvelle journée commence. Journée qui commence par un arrêt à l’Arbol de
piedra (Arbre de pierre), une formation du à l’érosion. Cette pause est l’occasion
de grimper sur les roches et de prendre quelques photos.
Arbol de piedra
En route vers la laguna Honda,
nous apercevons sur le bord de la route des lapins. En réalité ce sont des
vizcachas, une espèce en danger qu’il est interdit de chasser.
Les vizcachas
Au cours de la
journée nous nous arrêterons près de nombreux lacs, laguna Honda, laguna
Hedionda, laguna Canapa.
Nous aurons la chance de voir un
renard et il paraissait content de pouvoir manger nos restes. En fin de journée
nous nous sommes arrêtés pour profiter d’une vue sur le volcan Ollagüe qui fait
frontière entre le Chili et la Bolivie et qui culmine à 5 868m.
Laguna Honda
Laguna Honda
Laguna Honda
Laguna Hedionda
Les flamands roses de la laguna Hedionda
Le renard
Laguna Canapa
Volcan Ollague
Cette nuit, nous dormirons dans
un magnifique hôtel de sel, tout confort. Vous en saurez plus dans le dernier
article sur la Bolivie : jour 3 à suivre !
Et comme je sais que vous avez
aimé la musique préféré de notre chauffeur et guide, vous avez le droit en
cadeau à une autre de ses chansons favorites.
Il est 7h30 quand j’arrive devant
l’agence Estrella del Sur, point de rendez-vous pour le départ en Bolivie. Les
mines sont fatiguées, les sacs à dos chargés. Nous montons dans le minibus qui
nous conduira jusqu’à la frontière. A peine parti et déjà nous nous arrêtons à
la sortie du village pour effectuer les formalités administratives
d’immigration du côté chilien. Ce n’est pas long mais il y a déjà d’autres
minibus ou 4x4 qui attendent leur tour. Une fois nos passeports tamponnés avec
le visa de sortie du Chili, nous prenons la route vers Hito Cajón, le passage
frontalier entre le Chili et la Bolivie. La route n’est pas longue, seulement
45 km séparent San Pedro de la frontière, mais monte rapidement !
Attention pour les personnes qui souffrent de mal d’altitude. En effet San
Pedro est à 2 400m d’altitude et le passage frontalier est à 4 400m.
En route vers la Bolivie
Bureau migratoire bolivien
A la sortie du bus, le froid est
saisissant. Nous nous dirigeons vers le bureau de l’immigration bolivienne pour
que celle-ci appose le tampon d’entrée en Bolivie sur nos passeports. C’est
ici, a la frontière, que nous prenons le petit-déjeuner. Un petit déjeuner à la
mode chilienne, avec de l’avocat à tartiner sur du pain ! Le café/thé est
bienvenu pour se réchauffer, surtout que nous attendons la dernière Jeep qui
n’est toujours pas arrivée. Nous serons 6 par Jeep, j’ai eu la chance de
rencontrer des compagnons de séjour super sympas et nous avons bien rigolé.
Notre jeep arrive et notre chauffeur Ronaldo, confectionne un paquet avec nos
sacs sur le toit de la Jeep. Une fois que tout est bien accroché, nous prenons
la route.
Un petit déjeuner à 4 400m
Le chargement des sacs à dos sur le toit de la Jeep
Premier arrêt obligatoire a
l’entrée de la Reserva nacional de fauna Andina Eduardo Avaroa ou il faut
s’acquitter d’un droit d’entrée de 150 bolivianos (20 euros environ). Une fois
cette dernière formalité effectuée, nous nous dirigeons vers la Laguna Blanca.
Son nom vient de sa couleur très claire dû aux minéraux qui sont dedans. D’un
coup arrive un groupe de vigognes au bord de la lagune pour se désaltérer. Le
spectacle est vraiment très beau.
Laguna Blanca
Les vigognes de la Laguna Blanca
Nous repartons et en quelques
minutes nous arrivons à la Laguna Verde. Généralement de couleur vert bleu, en
raison de l’arsenic et du cuivre qu’elle contient, elle se situe au pied du
majestueux volcan Licancabur. Le volcan culmine à 5 916m et l’ascension peut
s’effectuer en un jour. De nombreuses agences à San Pedro proposent l’ascension
mais il faut avoir une condition physique excellente.
Quelques photos plus tard et nous
repartons au son de la musique bolivienne qu’écoute notre chauffeur en boucle
vers le site d’Aguas Calientes. Ce sont des sources d’eau chaude entre 30 et 35
degrés qui viennent du sous-sol. Un bassin aménagé permet de prendre un bain
chaud en profitant d’une vue sur la Laguna Salada. Il y a des vestiaires pour
pouvoir se changer. Pour ma part ce fut juste un bain de pieds.
L’arrêt suivant est un arrêt a
pratiquement 5 000m d’altitude, autant dire qu’il faisait vraiment froid et que
les organismes étaient fatigués. Une courte pause donc pour voir les geysers
Sol de manana.
En milieu d’après-midi nous
atteignons la Laguna Colorada. Un magnifique lac de couleur rouge grâce aux
algues qu’il contient. En plus de la couleur rouge du
lac, nous avons la chance de voir des centaines de flamands roses andins. Quel
spectacle !
C’est au bord de cette lagune que nous
passerons la première nuit, certainement la plus mémorable de toute mais vous
aurez les détails dans le prochain article.
Je vous laisse quand même un cadeau, la musique que l'on a écouté en boucle pendant jours !
Situé au cœur
d’un Oasis en plein désert d’Atacama, San Pedro est un village de maisons en
brique de terre. On y accède par avion, vol Santiago – Calama. San Pedro est à
une centaine de kilomètres au sud-est de Calama. Ensuite on peut prendre un
transfert direct depuis l’aéroport vers San Pedro via l’entreprise TransferLicancabur par exemple ou prendre un taxi de l’aéroport jusqu'au centre de
Calama puis un bus pour San Pedro (option un peu plus économique mais plus
lente).
Même si San
Pedro est envahi de touristes surtout en haute saison, le village conserve un
certain charme avec ses ruelles en terre, sa place et sa petite église.
Le Solmaforo indique le niveau des UV
Entrée cimetière de San Pedro
La place du village
La rue Toconao
La place de San Pedro et le volcan Licancabur en fond
Le volcan Licancabur
Depuis San
Pedro une multitude d’excursions et d’activités sont proposées et on trouve une beaucoup d’agences dans les rues principales (Caracoles et Toconao). Toutes
les agences ne se valent pas et il vaut mieux faire son choix en fonction de ce
que disent les guides voyages ou les touristes qui sont passés avant vous.
Mon choix se
porte sur Maxim Experience, agence recommandée par mon guide et testée cette
année et il y a deux ans et demi. L’agence propose tous les tours classiques
autour de San Pedro.
Les hôtels
sont nombreux à San Pedro et il y en a pour tous les gouts et tous les budgets.
Je tiens à recommander ici l’hostal Lackuntur. Un joli hôtel avec un patio et
petite piscine. Les chambres et les dortoirs y sont confortables et très
propres. Contrairement à beaucoup d’autres hostals, les sanitaires communs pour
les gens dormant en dortoirs sont impeccables et les douches fonctionnent bien. Point négatif : le petit déjeuner n’est
pas inclus.
Mes deux
coups de cœur gastronomique :
Petit déjeuner : le salon de thé O2, situé sur la rue
Caracoles, propose de délicieuses formules
avec du pain et confiture, des omelettes, des crêpes ou encore des
sandwichs pour environ 2500/3000 pesos. En plus le patio est très agréable pour
y savourer son petit déjeuner.
Pour ceux qui veulent déguster de vraies viennoiseries françaises
au cœur du désert de l’Atacama, une boulangerie a ouvert au village. La
Franchuteria propose tous les matins des baguettes fraîches ainsi que pains au
chocolat et croissants. Le local actuel est un peu difficile à trouver mais si
vous remontez la rue Gustavo le Paige vers la sortie est de la ville, un
panneau indiquant « Baguettes et croissants » vous indiquera l’allée
à suivre pour arriver à la boulangerie. Quant au nom de la boulangerie, il
vient du surnom amical que les chiliens donnent aux français, les franchutes !